VEILLEE DE NOEL

L’homme est chercheur de sens, et porteur de sens.

Chaque jour est à vivre comme une naissance.

Chercher du sens, ce n’est pas travestir la réalité ou la nier.

Chercher du sens, ce n’est pas trouver et donner une réponse toute faite à des choses qui n’ont pas de sens : pourquoi la mort ? pourquoi l’accident ? pourquoi la maladie ?

Chercher du sens c’est se reconnaître pauvre : "Je ne suis pas tout puissant, je ne sais pas tout et j’ai ma part de responsabilité…"

Dans cette page d’Evangile un signe s’impose à tous les autres, il nous est donné :

Dans la crèche Jésus est emmailloté et placé dans une mangeoire d’animaux.

Le signe à découvrir, c’est la pauvreté.

La naissance de Jésus ne peut se vivre qu’à travers elle.

Il faut sortir du cliché et du simple constat qui n’engage à rien : y a des riches, y a des pauvres. Oublier aussi le couplet classique sur le fait que Noël devient une fête de débauche commerciale et la célébration de la société de consommation.

La naissance de Jésus ne peut se vivre qu’à travers la pauvreté. Mais qu’elle est-elle ?

Dans les écrits bibliques, la pauvreté de Dieu est un lieu de passage…

Dieu est celui qui aime, qui aime le premier et qui aime gratuitement…

La naissance de Jésus vient casser l’image archaïque de ce Dieu que nous fabriquons dans nos esprit : Lui en haut, nous en bas. Lui inaccessible, nous accessible. Lui qui organise le monde à la place de l’homme, le protège de ses peurs, autorise ou interdit ses désirs…

Il est emmailloté, placé dans une mangeoire. Entièrement dépendant de la liberté et du bon vouloir de l’homme.

Dieu est celui qui aime, qui aime le premier et qui aime gratuitement…

La plus belle chose qu’il y a en nous c’est la capacité d’Aimer. La plus belle , mais aussi la plus fragile. Il faut reconnaître humblement qu’il est difficile d’aimer. Aimer sans tricher, aimer sans maquiller, aimer sans attendre de retour. Il faut reconnaître que c’est épuisant d’aimer (exemple cure ; parents après journée boulot/ enfant).

Et être aimé, et se laissé aimer tels que l’on est et non pas tels que l’on aimerait être est encore une autre paire de manche !

Dans nos vies d’hommes et de femmes, aimer n’est jamais un accomplissement, mais toujours un passage…

N’est ce pas là notre pauvreté ?

A Noël, si nous le souhaitons: Dieu vient partager notre humanité.

Pas simplement 24h00, un jour par an….

Toute notre humanité. ..

Marcher avec les hommes,

Tomber avec les hommes.

Mourir avec les hommes.

Se relever avec les hommes dans tous les aujourd’hui de sa vie.

C'est la vocation, la mission de cet enfant que nous accueillons.

Qu’en cette veillée de Noël,

ce que nous allons nous offrir les uns aux autres en famille, entre amis comme cadeaux, comme joie,

soit les signes visibles

                de l’amour que l’on porte,

                de l’amour que l’on donne,

                de l'amour que l’on reçoit.

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DIEU ENTRE DANS NOTRE VIE

POUR NOUS FAIRE ENTRER DANS LA SIENNE.

ON ESPERAIT LE TOUT PUISSANT...

ET DIEU NOUS ENVOIE UN ENFANT.

ON ESPERAIT L' EXTRAORDINAIRE ...

ET DIEU VIENT DANS LE QUOTIDIEN

ON ATTENDAIT QUELQU'UN SUR QUI NOUS APPUYER ...

ET VOILA QU' IL A BESOIN DE NOUS.